Des Talents d'équilibriste pour descendre la cloche "Marie-Charles-Henriette"
Il aura fallu la journée entière, jeudi, pour descendre du clocher Saint Christophe une vieille dame de 207 ans. Il s'agit de Marie-Charles-Henriette; elle pèse près de 700 kg et est classée aux monuments historiques. C'est une cloche bénie en 1803 par Mgr Etienne Bernier, évêque d'Orléans. Son nom est gravé dans le bronze de sa robe, aux "épaules", dans une longue inscription circulaire qui fait cinq fois le tour et qui rappelle la date, les noms des parrains et marraines, du curé et du maire de Suèvres de l'époque. Sous la "jupe" à l'emplacement de la "panse", une mystérieuse inscription peinte se prête aux interprétations multiples : "ventre, PAUL forest de mer" ainsi que les deux lettres JF, sans doute les initiales d'un ouvrier intervenu depuis.
La vénérable dame avait besoin de soins, elle ne sonnait plus tout à fait normalement. L'usure du métal au point de frappe du battant imposait de "recharger" en bronze ce point précis. La réparation ne pouvant se faire qu'en atelier. C'est l'entreprise Bodet, de Parçay-Meslay (Indre et Loire) qui est chargée de l'ensemble des opérations : dépose, remise en état et réinstallation.
Pour Jacky Jambu et Nicolas Noulin, les compagnons de l'entreprise, ce n'est pas une mince affaire : assurer la cloche avec des palans, la décrocher, la soulever, la faire passer à l'horizontal au dessus des poutres pour l'amener dans une travée voisine au dessus d'une trappe, la faire descendre de 25 mètres en la posant sur trois planchers successifs,. Reste" enfin la réception dans la nef et le chargement dans un camion. Beaucoup d'habileté et de sang-froid pour des manoeuvres qui restent toujours dangereuses !
Retour dans six semaines
Rémy Couerbe, directeur régional de Bodet, explique : "C'est dans notre usine de Trémentines, dans le Maine et Loire, que la cloche sera réparée. Elle sera chauffée progressivement jusqu'à 800° pour pouvoir ajouter de l'airain sur la partie abîmée. Refroidie lentement, elle sortira du four noire de calamine. Elle sera brossée avec soins et pourra être remontée dans cinq à six semaines."
Ce ne sera donc pas trop long pour les deux autres cloches restées seules là-haut dans l'église : la plus grosse s'appelle Christophe-Jacques-Madeleine (1803), la plus petite Louise-Claudine-Xavière (2003).
Cor. NR: B. Fauquembergue.
La vénérable dame avait besoin de soins, elle ne sonnait plus tout à fait normalement. L'usure du métal au point de frappe du battant imposait de "recharger" en bronze ce point précis. La réparation ne pouvant se faire qu'en atelier. C'est l'entreprise Bodet, de Parçay-Meslay (Indre et Loire) qui est chargée de l'ensemble des opérations : dépose, remise en état et réinstallation.
Pour Jacky Jambu et Nicolas Noulin, les compagnons de l'entreprise, ce n'est pas une mince affaire : assurer la cloche avec des palans, la décrocher, la soulever, la faire passer à l'horizontal au dessus des poutres pour l'amener dans une travée voisine au dessus d'une trappe, la faire descendre de 25 mètres en la posant sur trois planchers successifs,. Reste" enfin la réception dans la nef et le chargement dans un camion. Beaucoup d'habileté et de sang-froid pour des manoeuvres qui restent toujours dangereuses !
Retour dans six semaines
Rémy Couerbe, directeur régional de Bodet, explique : "C'est dans notre usine de Trémentines, dans le Maine et Loire, que la cloche sera réparée. Elle sera chauffée progressivement jusqu'à 800° pour pouvoir ajouter de l'airain sur la partie abîmée. Refroidie lentement, elle sortira du four noire de calamine. Elle sera brossée avec soins et pourra être remontée dans cinq à six semaines."
Ce ne sera donc pas trop long pour les deux autres cloches restées seules là-haut dans l'église : la plus grosse s'appelle Christophe-Jacques-Madeleine (1803), la plus petite Louise-Claudine-Xavière (2003).
Cor. NR: B. Fauquembergue.
